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Publications du Centre d'Études Joan Bardina:
Agustí Chalaux de Subirà, Brauli Tamarit Tamarit.
Agustí Chalaux de Subirà.
Agustí Chalaux de Subirà.
Agustí Chalaux de Subirà.
Magdalena Grau,
Agustí Chalaux.
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Chapitre 14. Nouvelles regles de marche.
- Objectifs de ce chapitre.
- Liberte et libertinage dans le marche.
- Lois minimes pour la protection des libertes mercantiles.
1. Objectifs de ce chapitre.
Le marché est le cadre dans lequel s'unscrit cet assai sur la
possibilité de réforme du système monétaire,
à la lumière des avantages des technologies actuelles de
l'information. L'hypothèse que nous présentons ici, c'est
que le système monétaire doit être scientifique et,
comme tel, pleinement informateur de tous les actes mercantiles affectuées1.
De plus, cette information doit être mise à la portée
de quinconque la désire.
Bien que le thème du marché soit le nôtre tout au
long de cet essai, nous n'en avons pas encore parlé explicitement.
Ce chapitre sera une réflexion sur les nouvelles formes que pourrait
adopter un marché avec un système monétaire comme
celui que nous avons décrit ici.
Nous n'analyserons pas, maintenant, les répercussions strictement
techniques, d'ailleurs déjà décrites: connaissance
scientifique du marché analyse et statistique globale du marché,
formulation de stratégies d'équilibre du marché etc,
mais nous essaierons d'aller plus loin, afin de pouvoir formuler de possibles
pratiques sociales innovatrices, au sein du marché.
Ce qu'on appelle «marché libre», objet de
tant de ferveur et de malédictions dans la critique historique des
deux cerniers siècles, est un élément clef de la structure
sociale. En effet, les rêgles de fonctionnement d'un marché
-non pas les rêgles strictement monétaires, mais elles toutes-
ont une grande importance pour le développement de la société
géopolitique totale.
En définitive, donc, dans ce chapitre on essaiera de démontrer
que la réforme monétaire proposée peut être
la base de la formulation de quelques nouvelles «regles du jeu mercantile»
qui rendent possible la constitution d'un marché réellement
libre, face a une société réellement libre.
2. Liberte et libertinage dans le marche.
Le «marché libre», compris comme la liberté
d'agir en ce qui le concerne, sans se coumettre à aucune espèce
de discipline, de réglemen tation équilibrante des diverses
forces et intérêts opposés, a toujours abouti à
une duperie. Dans la pratique, les plus forts se sont imposés aux
plus faibles.
Les grandes entreprises écrasent les petites, les chefs d'entreprise
exploitent les travailleurs, la publicité manipule les consommateurs...,
toute sorte d'injustices et de crimes mercantiles ont été
commis et continuent à se commetre sous le voile protecteur de la
monnaie anonyme, qui confère l'impunité la plus a bsolue
à celui qui l'utilise. Le pouvoir de l'argent anonyme dans le marché
et, par extension corruptrice, dans toute la société, est
ce qu'on appelle ploutocratie.
En face de cette réalité si évidente de la corruption
permanente du marché, beaucoup ont opté pour le rejeter,
proposant l'instauration d'une planification bureaucratique qui établirait
ce qu'il faut économiser... en fonction des nécessités
de toute la population.
Mais, historiquement, ce système de centralisation étatiste
n'a pas obtenu totalement les résultats espérés, et,
de fait, il provoque l'apparition de nouvelles formes rebelles de m,arché
libre et de marché noir à l'intérieur du marché.
Une option plus réaliste peut consister à trouver et à
établir les mécanismes qui puissent faire que la liberté
de marché ne dégénère pas en libertinage et
en ploutocratie.
Une liberté réelle de marché signifie:
-
Liberté por tous. Il faut empêcher que le fort n'écrase
la faible, que le «gros poisson ne mange le petit». C'est pourquoi,
la loi devra protéger avec efficacité les libertés
et les droits de tous et de chacun des agents du marché.
-
Liberté responsable. Chaque acte libre du marché doit
être personnalisé et, en conséquence, responsabilisé
devant la Justice. L'utilisation obligatoire de la facture-chèque
est la garantie de cette responsabilisation.
Le thème de la responsabilité est la clef en vue d'un marché
réellement libre. Seules la clarté et la transparence, rendues
possibles par un instrument monétaire documentaire et personnalisateur,
peuvent éliminer la ploutocratie, le «pouvoir occulte de l'argent
anonyme» qui convertit la «liberté» en opression.
Grâce à la facture-chèque télématique,
les juges dínstruction dúne «Justice spécialisée
dans le marché monétaire» pourront recevoir toute la
documentation omnipersonnalisée, en chaque cas concret et en tout
ce qui se réfère à des transactions monétaires.
Comme nous lávons déjà dit au chapitre
7, l'accès à l'archive personnalisé doit être
réservé précisément à la Justice. Tout
acte mercantile pourra, à partir de ce momjent, être conny
et jugé objectivement.
Un marché cñaor. réellement libre et responsable
pourra, sans aucune espèce de cainte et de réticence, s'addoner
à l'obtention des objectifs suivants:
-
une production maxima, de qualité optima, au service de toute
la population, avec le minimum d'effort et de risque de la part des différents
fadcteurs privés de production;
-
un investissement maximum et optimum dans le cycle de la production,
avec, également, un effort et un risque tecnnoligiquement les moindres
possibles;
-
une concommation maxima et optima de la part de tous les membres
de ls société, sans tomber dans le consommatisme stupide
provoquée actuallement par les techniques publicitaires.
Mais, avant d'aller plus loin, il convient d'élucider un pint fondamental,
un principe basique, qu'il fout ajouter à ceux qui ont été
déjà énumérés, pour obtenir un fonctionnement
correct du marché. Il s'agit de la distinction nécessaire
entre la société utilitaire et la société
libérale. Comme nous le savons déjà, la société
utilitaire est celle qui est formée par les agents mercantiles
et leus relations. Mais en toute société, il existe un autre
secteur qui, ancestralement, se déclare une vocation désintéressée
au service du prochain: il s'agit de la société libérale,
qui, bien qu'elle soit actuellement mercantilisée dans sa quasi
totalité, devrait être, en réalité, nettement
différenciée et séparée du marché.C'est
seulement ainsi que le marché peut fonctionner à plein rendement
et que les activités et professions libérales peuvent revenir
à leu vocation d'origine.
3. Lois minimes pour la protection des libertes mercantiles.
Un marché réellement libre pour tout le monde doit
être par quelques nouvelles règles de jeu qui configurent
un terrain dans lequel il y ait le maximum de liberté pour tous,
sans que ces libertés soient ni excuse, ni fondement pour la constitution
de groupes de pouvoir.
L'ensemble des mesures et normatives proposées doit être
aussi loin du classique «laissez faire» que de la déjà
classique «planification bureaucratique».
Les libertés mercantiles que le marché lui-même
a reconnues, depuis toujours, peuvent se résumer dans les principes
suivants:
-
liberté d'initiative et propriété privée
de tous les agents mercantiles;
-
liberté de concurrence loyale entre tous les agents mercantiles;
-
droit à une naissante et croissante propriété communautaire
(selon l'hypothèse proposée au chapitre
10).
Por protéger ces libertés, nous proposons l'implantation
d'un ensemble de mesures, parmi lesquelles se distinguent les suivantes:
-
Libre embauche et licenciement en faveur d'une plus grande efficacité
productive, tant de la part de l'entreprise que de son personnel collaborateur.
En contrepartie, on institutionnalisera un salaire social automatique
et indénfini de chòmage.
-
Organisation corporative des entreprises: les entreprises se réuniront
en corporations; celles-ci constitueront des entités libérales
qui établiront une discipline interne de marché, selon des
lois constitutionnelles.
-
Sallaire minimum interprofessionnel: le double du salaire social
de chômage forcé. Ce salaire minimum est la garantie pratique
contre le libertinage du «libéralisme», qui compte sur
la pression de la misère du «prolétariat de réserve»
pour maintenir des conditions de travail indignes et des salaires de famine.
-
Intérêt minimum communautaire pour tous les soldes
de comptes courants «à vue» qui favorise tant l'épargne
des salariés que celle des entreprises.
-
Prix de vente minimums anti-dumping, élaborés par
chaque corporation pour éviter la formation de monopoles. Les monopoles
utilisent précisément la tactique de baisser les prix en
dessous su prix de revient pour écraser la concurrence et pouvoir
ensuite les élever à volonté.
-
Publicité corporative: suppression de toute publicité
par entreprise et élaboration d'une unique publicité par
corporation, totalement objective et gratuite.
-
Socialisation de certains services: uniquement ceux qui pour des
motifs technologiques sont plus efficaces s'ils sont monopolisés
(eau, lumière, téléphone, informatique, etc.) oux
niveaux locaux les plus appropriés (municipaux, régionaux,
société géopolitique, etc.). Ce monopole implique
la complète gratuité pour l'usager. Cependant, il faut reconnaître
la liberté de créer des services privés en concurrence
avec les service monopolisés.
-
Progressive réduction des impôts en fonction de la
confirmation d'un «bien commun mercantile» croissant représenté
par les excédents de production. Tous les impôts doivent se
réduire à un unique «impôt de solidarité
sociale» à éteindre peu à peu.
-
Salaires sociaux financiers, eux aussi en fonction de la richesse
commune, établis selon les divers statuts (Voir chapitre
12).
-
Statut Général: pour toute la population.
-
Statut Utilitaire: pour certaines contingences des professionnels utilitaires.
-
Statut Libéral: pour tous ceux qui exercent des professions libérales.
-
Statut Mixte:
-
pour des entreprises artesanales
-
pour certaines entreprises auxquelles le «politique» ne considère
pas opportun de concéder le monopole technique qui exige une complète
gratuité de service ewt un statut libéral complet.
Le développement technique et les motivations politiques
de ces mesures seront traités dans un autre volume.
Note:
1Toujours
à l'exclusion, comme nous l'avons déjà dit, des données
personnelles dont l'accès est réservé à la
Justice.
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