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Publications du Centre d'Études Joan Bardina:

Petite histoire de la monnaie.
Agustí Chalaux de Subirà, Brauli Tamarit Tamarit.

Le Capitalisme Communautaire.
Agustí Chalaux de Subirà.

Un outil por construire la paix.
Agustí Chalaux de Subirà.

Légendes sémitiques sur la banque.
Agustí Chalaux de Subirà.

Monnaie télématique et stratégie du marché.
Magdalena Grau, Agustí Chalaux.

La division fiscale européenne.

Joan Casals i Noguera (1925-1998). Ex-président de PIMEC1.
Avui. 10 juillet 1997. Économie. Plus-value.

Joan Casals (1925-1998).Avui. Logo.L’opinion publique a des choses bien choquantes : une d’elles est que, très souvent on passe sous silence les plus grands non-sens, et une autre est que les questions les plus polémiques tombent dans un oubli tellement profond que on perd même la sensibilité envers toute question semblante qui puisse apparaitre après.

Un exemple bien claire de ceci est le contresens actuel de vouloir faire en Europe la grande union monétaire entre des pays qui ont la plus grande division fiscale. Ce contresens devient doublement criard chez nous car, il y a bien peu en Espagne on se disputait à cause d’une question semblable. Il s’agissait du nouveau modèle de financement des autonomies, avec la cession du 30% de l’IRPF (impôt sur le revenu des personnes physiques en Espagne), qui représentait seulement un élément de décentralisation bien éloigné de causer la division fiscale à l’intérieur de l’état. Malgré ceci, à ce moment-là on répandît toute sorte de mauvais présages contre ce léger relâchement de l’exagéré centralisme fiscal espagnol. On disait que ceci signifierai rompre la solidarité entre les espagnols, qu’il favoriserai le dumping fiscal entre les autonomies. Mais, après tout ce tapage, maintenant face à la grande division fiscale européenne il parait comme si cette divergence fusse très naturelle. Ceci à côté de la rigoureuse et irréversible convergence monétaire que nous nous exigeons tous dès Maastricht.

On a l’impression, par conséquent, que cette division est un problème qui peut être tranquillement remis à plus tard et, par conséquent, il n’y a pas besoin de discuter en cherchant de mettre en marche une union fiscale européenne. Malgré ceci, avec cette attitude, on ne risque peut-être pas d’éloigner ou de faire échouer l’union politique européenne ? N’était-il pas précisément l’union politique le vrai motif et l’objectif de toutes les démarches que l’Europe est en train de faire depuis le Traité de Rome, il y a 40 ans ? Nous disons ceci parce qu’il nous semble que une union monétaire sans union politique (et par conséquent fiscale) pourrait risquer de déclencher un procès d’éloignement progressif entre pays, spécialement entre les pays plus compétitifs du point de vue industriel, et ceux qui à présent le sont moins. Ceci parce-que l’inférieure productivité de ces derniers fera que leurs prix, avec une seule monnaie non dévaluable, soient moins compétitifs au fur et à mesure que les ans passeront et, par conséquent, ils perdront des marchés et détruiront des emplois, augmentant ainsi la disparité entre les pays.

Ce qui arrive, en fait, c’est qu’une véritable union fiscale demanderait une sorte de caisse commune, disons un budget fédéral, avec un volume raisonnable pour pouvoir financer non pas seulement les services communs, mais aussi les transferts de fonds aux états européens qui aient besoin d’un effort plus grand d’équipements et de développement. De fait, il ne faudrait pas inventer rien de neuf, parce-que ceci fonctionne déjà aux États-Unis d’Amérique, par exemple. Mais au contraire, cette opération trouverait, à ne pas douter, beaucoup d’opposition et de méfiance entre les européens.

En tout cas, l’idée que l’Europe se passe beaucoup d’années dans un marché commun fort et unifié, mais avec une politique commune faible et fragmentée n’est pas non plus trop attrayante, à moins que nous n’acceptons que le pouvoir politique devienne subordonné au pouvoir économique.

Article procuré par Jordi Griera, membre d’honneur du Centre d’Estudis Joan Bardina.


Note 1:

1PIMEC : Petite et Moyenne Entreprise de la Catalogne.


Liens connexes :

La monnaie et la constitution.

Deux interviews à Martin Armstrong. Le visionnaire.

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