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Publications du Centre d'Études Joan Bardina:
Agustí Chalaux de Subirà, Brauli Tamarit Tamarit.
Agustí Chalaux de Subirà.
Agustí Chalaux de Subirà.
Agustí Chalaux de Subirà.
Magdalena Grau,
Agustí Chalaux.
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Chapitre 4. Le systeme monetaire actuel.
- Objectifs de ce chapitre.
- Les formes du systeme monetaire actual.
- Invention d'argent dans le systeme monetaire actuel.
- La mondialisation des relations utilitaires.
- Les fonctions du systeme monetaire dans l'actualite.
1. Objectifs de ce chapitre.
Après avoir parcouru toute l'histoire des systèmes monetaires,
nous consacrerons ce chapitre à l'analyse plus détallée
du système monétaire actuel et des graves problèmes
que ce système génère, tant au niveau du marché
et de la société intérieure, qu'au niveau du commerce
extérieur et de la société mondiale.
2. Les formes du systeme monetaire actual.
Au long de l'évoljution des systèmes monétaires,
une brêche de plus en plus profonde s'est auverte entre la valeur
concrète-intrinsèque des métaux précieux et
la valeur auxiliaire-abstraite des instruments cométaires. Avec
l'apparition du papier monnaie, ces deus réalités demaurent
définitivement dissociées et, dès lors, elles n'ont
plus rien à voir l'une avec l'autre.
Parvenu à ce stade de développement, le système
monétaire, libéré du lest pesant des métaux,
peut évoluer vers des formes toujours plus intangibles, plus dématétialisées,
plus abstraites, en accord avec sa nature primitive.
Et c'est, effectivement, ce qui s'est produit et ce qui continue à
se produire actuellement, sous nos yeux. Aujourd'hui le papier monnaie,
complètement dissocié de l'or, n'est plus l'unique instrument
monétaire employé. Est venu s'ajouter à lui ce qu'on
appelle argent scriptural au argent bancaire, qui est une
invention des banques pour faire front à la pénurie de papier
monnaie. L'émission de celui-ci est, officiellement, contrôlée
par l'Etat à travers de sa Banque Centrale.
L'argent scriptural n'est autre que l'inscription d'unités monétaires
dans un compte courant ouvert dans un établissement bancaire. On
déposa dans la banque une certaine quantité de papier monnaie
et, pour cette même quantité, la banque ouvre un compte courant
dans lequel il y aura seulement les inscriptions de mouvement d'unités
monétaires. Les paiements et les encaissements ne se feront plus
en remettant des billets de la main à la main, mais par un simple
jeu d'écritures entre comptes différents: celui du client
et celui du fournisseru.
Or, à tout moment, le propiétaire d'un compte courant,
si celui-ci est à vue, a la droit de convertir le montant de son
compte courant en papier monnaie. A ce point de vue, la circulation monétaire,
repr'esent'ee par les passations d'écritures entre comtes courants,
doit être considérée comme subsidiaire de la circulation
de papier monnaie, puisqu'elle n'a pas une indépendance totale.
La circulation monétaire scripturale s'est convertie en l'instrument
monétaire par excellence dans tous les pays aù le développement
du commerce et de l'industrie concourent à multiplier les échanges
effectués: elle est très commode, elle ne se perd pas, et,
surtout, comme nous le verrons dans le prochain paragraphe, elle est le
moyen par excellence du crédit bancaire. Dans certains pays, la
circulation d'argent scriptural parvient à représenter jusqu'au
80 % de la circulation monétaire totale.
L'évolution technologique continue, d'autre part, convertit rapidement
la circulation scripturale en circulation electronique: qulques
simples pulsations électriques et quelques mémoires magnétiques
sont suffisantes pour réaliser les passations d'écritures.
On peut ,éme supprimer le classique «talon de chèque»
par des systèmes sophistiqués de transferts électroniques
de fonds.
Cette dématérialisation croissante de la réalité
monétaire est la preuve la plus évidente de sa nature fondamentalement
instrumentale abstraite.
3. Invention d'argent dans le systeme monetaire actuel.
Nous nous trouvons donc, actuellement, face à deux formes différenciées
d'instruments monétaires:
-
D'une part, les billets de banque au papier monnaie -ensemble avec les
pièces de monnaie qui ont une valeur nominale très suérieure
à leur valeur métallique intrinseque1-
Ces formes sont des émissions monopolisées par la Banque
d'Etat ou Banque Centrale, et elles constituent ainsi les moyens de paiments
légaux.
-
D'autre part, les moyens de páiement scripturaux, émis par
les banques non officialles dans l'intention d'éluder le monopole
antérieurement cité. Ces instruments sont communément
acceptés et utilisés par simple confiance dans les établissements
bancaires émetteurs.
Etant donné que, en principe, il y a deux circulations monétaires
parallelles, il faudra considérer aussi deux types d'invention d'argent
qui se développent actuellement.
-
Invention d'argent sous forme de papier monnaie. Celle-ci se présente
chaque fois que se mettent en circulation de nouveaux billets de banque
en quantité supérieure à celle qui existait jusqu'au
moment considéré.
Cette émission supplémentaire de billets de banque (ou
aussi de piedes de monnaie) peut avoir lieu chaque fois que la Banque Centrale
réalise l'une des opérations suivantes:
-
opérations a vec l'Etat: il peut s'agir d'avances sur les
fonds que l'Etat espere percevoir à travers les impôts ou
bien de crédits concédés a l'Etat à
travers l'acquisition de titres de dette publique.
-
opérations avec les particuliers -et spécialement avec les
banques-: il peut s'agir également d'avances sur les titres
ou marchandise, ou bien de crédit aux banques à travers du
réescompte d'effets commerciaux.
-
opérations avec devises: achat de devises étrangères.
-
Invention d'argent sous forme d'unités monétaires inscrites
en compte courant. Nous avons déjà dit que la circulation
d'argent scriptural est subsidiaire de la circulation de papier monnaie,
mais ceci ne veut pas dire qu'elle soit moins importante. Le procédé
des écritures en compte courant évite, certainement, de faire
courir beaucoup de billets mais, de plus, elle permet de créer une
nouvelle circulation monétaire. Pour l'obtenir, il faut seulement
que la banque ouvre un compte courant sans qu'il y ait un dépôt
préalable de billets. C'est là aujourd'hui la forme la plus
usuelle de crédit bancaire, puisqui'il s'agit de cr'edit normal
et courant d'escompte d'esffets ou de mise en gage de valeurs.
En principe, l'unique limitation de l'expansion de ce type de crédit
et de l,invention d'argent qui en est la conséquence, consiste dans
le fait que tout dépôt à la vue -même ceux qui
sont le fuit d'un crédit est immédiatement convertible en
billets à la simple demande de son propriétaire. C'est pourquoi
il faut que la banque émettrice garde toujours une relation réglée
par la prudence entre le total des dépôts en papier monnaie
déposés dans la banque par le public et le total des crédits
concédés, afin que cette convertibiloité soit toujours
assurée. De sorte que les banques ne peuvent inventer un povoir
d'achat sans limites, elles doivent s'assujétir à une proportion
déterminée entre invention et dépôts de papier
monnaie.
En descendant à un niveau d'analyse plus précis, la théorie
communément reçue par les spécialistes rend manifeste
que la possibilité d'invention d'argent bancaire scriptural est
fonction de trois réalités.
Première réalité. L'émission de pouvoir
d'achat de la part de la Banque Centrale. Nous avons déjà
dit que les instruments bancaires scripturaux sont subsidiaires du papier
monnaie -ou, en général, de pñassif de la Banque Centrale
-il ne peut y avoir une nouvelle invention d'argent acriptural bancaire.
Si la Banque Centrale ne crée pas de nouveau pouvoir d'achat, les
banques privées ne peuvent pas le faire non plus.
Seconce réalité: La relation entre effectif et
dépôts choisie par le public. En effet, si les gens préfèrent
garder le papier monnaie chez eux, au lieu de le porter à la banque,
les dépôts seront moindres, et sera moindre, par conséquent,
la possibilité d'inventer su pouvoir d'achat à partir de
ces dépôts. Inversement, plus on dépose dans la banque,
plus grande sera la capacité de celle-ci d'accorder des crédits.
Tresième réalité: La relation entre réserves
et dépôts que maintient chaque banque. Si nous entendons par
réserves d'une banque la somme totale du papier monnaie et des pièces
de monnaie déposés dans la banque par ses clients, plus les
dépôts de cette banque dans la Banque Centrale, nous verrons
qu'ils correspondent à ce que nous pourrions appeler sa «masse
de maoeuvre». La relation entre ces réseves et le total des
dépôts détenus par ses clients (soit par dépôt
préalable déffectif, soit par drédit), est ce que
l'on appelle coefficient de caisse, et nous avons déjà
dit qu'il était fondamental pour assurer, àq rout moment,
la convertibilité de ces dépôts. De sorte que la concession
de crédits -qui suppose l'ouverture de nouveaux comptes- ne peut
metre en péril cette relation.
Etant donné que le coefficient de caisse est fondamental pour
garantir la liquidité de la banque, c'est-à-dire, sa capacité
de convertir les dépôts en effectif, la Banque Centrale possède
deux instruments principaux pour la garantir:
-
l'imposition d'une réserve obligatoire: la Banque Centrale
peut obliger les banques à déposer en elle une partie de
leurs dépôts, les immoblilisant ainsi.
-
l'augmentation du taux de réescompte: par ce procédé
on oblige les banques à augmenter aussi leurs taux d'intérêt
et ainsi on décourage les demandes de crédit, spécialement
s'il est sous forme d'escompte.
De tout ce qui a été dit jusqu'ici se dégage le fait
que la Banque Centrale paraît jouer un rôle fondamental de
contrôle dans le processus d'invention d'argent scriptural bancaire:
en premier lieu par son initiative comme inventrice de papier monnaie,
et en second lieu, par les instruments de politique monétaire dont
elle dispose pour superviser et contrôler l'action des banques privées.
Mais cette vision de la réalité, qui est couramment reçue
et définie par la majorité des experts, peut être contestée
et mise en doute dans ses aspects les plus fondamentaux. Pour tout ce qui
se dira dans la souite, nous renvoyons à l'article de Francisco
Vergara: Les faux fuyants du monétarisme2.
La première chose que l'on peut objecter, c'est que la Banque
Centrale elle-même, est incapable de contrôler son émission
monétaire. Nous avons déjà vu que la Banque Centrale
invente de l'argent chaque fois qu'elle émet des billets en fonction
de crédit. Or, la Banque Centrale ne peut refuser aux banques
le réescompte de papier signé par des entreprises solvables,
sans metre en péril toute la pyramide du crédit, et elle
n'a aucun moyen non plus d'empêcher la hausse de la validité
nomilale de ce papier, hausse qui qugmente évidemment la valeur
de la masse monétaire.
En second lieu, l'instrument qui a toujours été considéré
comme le meilleur pour limiter le crédit bancaire, comme l'est la
hausse des taux de réescmpte pratiqué par la Banque Centrale
semble obtenir précisément des résultats contraires
à ceux que l'on espérait, c'est-à-dire, une plus grande
augmentation de la masse monétaire, dûe à ce que les
taux d'intérêt élevés attirent encore davangage
les capitaux.
Finalemjent, il faut insister sur le fait qu'il existe aujourd'hui une
multitude d'autres formes de liquidité, en plus du papier monnaie
et des instruments scripturaux bancaires, qui ne peuvent pas être
contrôlés par la Banque Centrale. La confusion de cette situation
est facilement observable par la simple consideration de la difficulté
qui existe pour définir ce que l'on entend par moyens de paiement.
F. Vergara cite Lord Kaldor: «Il n'y a pas de ligne de démarcation
claire dans l'intérêt de l'ensemble de la liquidité,
entre ce qu'est ine monnaie et ce qui ne l'est pas. Quelle que soit la
définition que l'on choisisse pour la monnaie, cette définition
sera entourée d'une muriade d'instruments plus ou moins liquides
qui peuvent servir de substituts3».
Ainsi, à côté de ces instruments légaux,
théoriquement contrôlés par la Banque Centrale, apparaissent
de nouveaux instruments que le public accepte et utilise. Ces instruments
naissent non seulement à l'intérieur des banques, mais encore
au sein des entreprise elles-mêmes.
Il est facile de décuire de toutes les considérations
précédentes que actuellement, on ne peut pas exercer de contrôle
efficace sur l'invention d'argent.
Le résultat immédiat de cette situation, c'est que chaque
banque, dans les conditionnements plus ou moins étroits quelui impose
la Banque Centrale, agit selon ses propres convenances. Et il n'existe
pas d'articulation effective au niveau de société géopolitique
qui permette de tracer des stratégies globales pour tout le marché.
Ce n'est pas que les nécessités du marché, excédents
ou déficits des secteurs de liquidité, soient totalement
ignorés: la preuve en est dans le fait que la ganque est actuellement,
et plus que jamais, un bon négoce. Mais les mesures pour subvenir
à ces nécessités sont envisagées de façon
empirique, partielle et non en fonction du bien commun, mais, presue toujours,
en faveur des secteurs orivilégiés de la société.
Les Banque Centrales ne disposent pas d'instruments effectifs pour le
contrôle de la situation. Et la théorie monétaire ne
dispose pas non plus de solutions conceptuelles adéquates, puisque'elle
n'a même pas été capable jusqu'ici de définir
avec précision et rigueur le concept de système monétaire.
La preuve la plus palpable de l'anti-stratégie du marché
et de l,invention d'argent se trouve dans la crise actuelle d'inflation-déflation
(stagflation), qui préoccupe tellement et pour laquelle personne
ne sait, pour le moment, trouver une solution.
4. La mondialisation des relations utilitaires.
A la sitation de désordre monétaire que nous venons de
décrire, il faut ajouter tous les problèmes dérivés
de la mondialisation des relations utilitaires.
Le commerce entre paus différents est un fait de plus en plus
généralisé et de portée toujours plus grande,
et il faut souligner tous ses avantages et tous les aspects énormément
positifs qu'il comport. La division du travail à niveau mondial
est un fait dont il est nécessaire de reconnaître la valeur,
à condition qu.elle se fasse selon un principe d'équilibre
réeñ de balance, stratégie principale qu'il faut appliquer
pour garantir la viabilité du commerce extérieur.
Or, si le système monétaire intéieur de chaque
société géopolitique est une source d'erreur et de
confusionisme, il faut penser qu'au niveau du concept mondial la situatio
n'est pas plus réconfortante. Ce qui se produit, c'est simplement
que dans la confrontation de divises les pays les plus forts «exportent»
leurs problèmes monétaires chez les plus faibles, de sorte
que la sitation de ces dernier s'aggrave davantage. Les problèmes
monétaires traversent les frontières et dans ce jeu il y
a toujours des vainqueurs et des vaincus.
La question monétaire fondamentale qui se pose en toute transaction
de commerce extérieur est celle de savoir quels moyens de paiement
il faut employer, puisque cjhaque société géopolitique
a une monnaie de validité strictement intérieure.
Cette question éttait facilement résolue dans le régine
de monnaie métallique intrisèque, d'or ou d'argent, parfce
que tous les paiements se faissient en métal mondialement accepté.
En régime d'étalon or -c'est-à-dire, de monnaie
métalliique intrinsèque ou papier monnaie convetible- on
continuat, du moins en théorie, sans avoir aucun probleme, puisque
la convertibilité de la devise garantissait une parité déterminée
en or, ainsi qu'un équilibre dynamique de balances. L'équilibre
de balances se base sur divers mécanismes: les transferts d'or des
pays en déficit aux pays en superavit; le postérieur mouvement
équilibrateur du niveau général de prix et tout cela
renforcé par l'intervention de la Banque Centrale sur le taux officiel
de réescompte.
Or, aqvec la chûte de l'étalon or et, en conséquence,
avec la convertibilité interne des unités monétaires
de chaque pays, les relations avec le commerce extérieur deviennent
complexes et confuse. Entre 1930 et 1945, une série de mesures protectionnistes
-comme tarifs douaniers, continngentation, suspension de la convertibilité
externe et du marché libre de devises, etc.- réduisirent
en grande mesure le comerce mondial. Pendant la Seconde Guerre Mondiale,
la contratation fut maxima.
Dans le but de trouver un système viable pour la preprise du
commerce mondial, en juillet 1944, furent signés les accords de
Bretton Woods, dans lesquels les EEUU, de fait, imposèrent ce qui
leur convenait le mieux.
Ces accords visaient:
-
le rétablissement de la convertibilité entre les différentes
inter-devises;
-
l'engagement de la part de tous les signataires de maintenir les taux de
change dans des limites très étroites; et
-
la constitution du dolar et de la libre sterling comme monnaies de réserve,
c'est-à-dire, comme moyens de paiement internationaux, acceptés
par tous les signataires pour le paiement des transactions. Ces deux monnaies
maintenaient, uniquement pour des transactions de commerce exterieur, une
convetibilité en or qui garantissait sa force. C,est pourquoi, le
système instauré à Bretton Voods reçoit le
nom de gold exchange standard ou étalon de chage or.
Bien que son imiplantation ait rendu possible, au bout d'un certain temps,
le relancement et la prospérité du commerce international,
dans l'aire occidentale, le système portait en lui-même des
invonvénients qui ne tardèrent pas à se manifester.
Le premir inconvénient était la subordination des ppays
considérés «faibles» à ceux qui étaient
considérés «forts». En effet, quand une société
géopolitique quelconque contracte un déficit dans sa balance
commerciale, il ne lui reste que deux recours: faire appel au crédit
international ou puiser dans sa réserve de devises. Or, si le déficit
est contracté par une société géopolitique
émettrice de monnaie de réserve, cette société
peut, en définitive, financier son déficit moyennant une
nouvelle émission monétaires.
Ce fut précisément le cas des Etats Unis. Les EEUU ont
profité leur position privilégiée jusqu'à la
limite de leus possibilités, réabsorbant les énormes
déficits de leur balance de paiement à travers l'émission
incongntrôlée de dolars. Il faut signaler que l'origine de
ce déficit n'était pas un exscès d'importations, mais
une exportation de capitaux non compensée par una entrée
correspondante de marchandises.
Cette
politique de financiation du déficit des EEUU donna lieu à
une telle inflation de dolar, en Europe, (exportation d'inflation),
que la convertibilité du dolar, dans la perspective des critères
officiels instaurée à Bretton Woods, fut mise en danger.
L'inconvertibilité fut un fait depuis 1967-68, bien qu'elle ne fût
décñarée officiellementqu'en août 1971, date
à laquelle le président Nixon dénonça unitéralement
les accords de Bretton Woods.
Dès lors, et malgré les essaies de mise en ordre que représentaient
les accords de Washington, en décembre 1973 -dénoncés
aux aussi unilatéralement par Nixon en 1973- le gold exchanges de
devises se considerent flotants, c'est-à-dire, qu'ils ne
connaissent pas de parités fixes, mais qu'ils se contractent dans
un marché de dvises. Il n'y a donc aucune rérérence
à une possible convnertibilité en or.
Le flottement de devises n'est en soi aucun mal pour le commerce extérieur.
Dans cette optique, la sitation actuelle ne serait pas particulièrement
grave, si ce n'était par une constatation fondamentale: tant que
les monnaies intérieures de chaque societé géopolitique
ne se rationaliseront pas, le commerce extérieur non plus ne pourra
étre rationnel et, en conséquence, il ne pourra atteindre
le nécessaire equilibre de blances, objectif quii constitue sa stratègie
fondamentale.
Il est impossible de réaliser un commerce extérieur équilibré
tant que:
-
Les unités monétaires des plus frots continuent à
s'imposer à celles des plus faibles. Malgré ses crises,
le dolar a su redresser la situation et il conserve, encore aujourd'hui,
une position de prééminence et de privilège qui lui
permet d'exporter ses problèmes monétaires internes.
-
Continue d'exister un marché spéculatif de devises.
Ce pont est d'importance capitale. La possibilité de changer des
devises contre d'autres, sans que ce mouvement réponde à
un mouvement parallèle de marchandises, encourage en large mesure
la réalisation d'opérations purement spéculatives.
Quand celles-ci se font à grande échelle (mouvements errants
de capitaux), il en résulte qu'elles contribuent à renforcer
les deséquilibres monétaires existants au sein de chaque
société géopolitique. Elles mettent les banques le
dos ou mur, les ogligeant à des actions externes devant la nécessité
de maintenir dans des limites raisonnables la parité de leur devise.
Comme toujours les plus atteints sont les plus faibles, tant au niveau
mondial qu'au niveau de chaque société intérieure.
5. Les fonctions du systeme monetaire dans l'actualite.
Parvenus à ce point, nous sommes en conditions de tirer les conclusions
finales de l'analyse que nous avons développée sur les systèmes
monétaires.
Quant
à la nature du système monétaire, ses formes actuelles
nous montrent, plus que jamais, son abstraction fondamentale. La confrontation
historique entre nominalisme et métallisme a été
largement gagnée par le premier, bien que les références
et les défenses des théories métallistes se rencontrent
enconre dans beaucoup de livres et d'écrits sur le thème.
Cependant la majorité des critiques reconnaissent aujourd'hui que
le système monétaire est un simple instrument auxiliaire
sans aucune nécessité d,assumer une valeur intrisèque
et concrète. Il suffit de citer Schumpeter et Lord Kaldor.
Quand aux fonctions mercantiles et sociales du système monétaire,
on peut conclure, après tout ce qui a été exposé
dans ce chapitre, qui'il s'agit plutôt de: les fonctions ancestralement
assumées par les systèmes monétaires (voir le chapitre
2) sont totalement déformées et défigurées
dans l'actualité.
-
La métrique: l'unité monétaire est, par nature,
une unité de mesure. Comme telle, elle réunit actuellement
une série de défauts qui la rendent incapable de remplir
avec précision et garantie cette fonction. Dans le chapitre suivant
nous spécifierons les caractéristiques minima que doit remplir
un système métrique rationnel et efficient.
-
La instrumentale: les instruments monétaires actuels -papier
monnaie et instruments scripturaux- fonctionnent comme intermédiaires
dans l'échange de marchandises, mais, actuellement, cette fonction
est très effacée, puisqu'elle est partagée avec une
multitude d'autres instruments sur lesquels personne n'exerce un type quelconque
de contrôle.
-
La documentaire: cette fonction, que les instruments scripturaux
ne remplissent que partiellement, est totalement ignorée par le
papier monnaie qui est anonyme et dépersonnalisé. De fait,
nous pourrions dire que le système monétaire actuel est un
système anti-documentaire. Cette réalité a des conséquences
d'énorme importance, non seulement dans le champ strictement mercantile,
mais aussi dans le champ social, et plus encore, dans le cahamp informatif.
Grâce à son anonymat, le système monétaire actuel
permet que se commettent, en toute im punité, des actes de corruption
évidemment très nuisibles pour la société:
vols, évasion fiscale, évasion de capitaux, caciquisme, corruption
de juges, de fonctionnaires, etc.
-
La stratégique: à cause de ses défaut métriques
et documentaires, le sytème monétaire actuel se trouve incapable
de servir comme instrument d'une stratégie marchande monétaire
rationnelle et efficace. Cette incapacité se traduit par la terrible
crise qui se manifeste tant dans les marchés intérieurs que
dans le commerce extérieur.
La nécessité de changer les système monétaire
actuel est la conclusion qui découle de ce qui a été
exposé jusqu'ici.
On doit réinventer un système monétaire rationnel
et informatif capable de remplir avec efficacité les fonctions que,
comme nous l'avons vu, il remplissait à son origine.
Par conséquent, nous consacrerons les chapitres suivants de cet
assai à la description d'un possible système monétaire
nouveau, plus rationnellement adapté aux exigences du marché
moderne. On donnera une importance spéciale à sa fonction
de documentation et d'information au sujet du marché.
Notes:
1Quand,
par suite de l'irrépressible inflation, une pièce de monnaie
fondue donne un bénéfice mercantile intéressant par
rapport à sa valeur nominale, toutes les pièces de monnaie
de ce type disparaissent rapidement de la circulation.
2F.
Vergara: «Les faux-fuyants du monétarisme». Le Monde
Diplomatique, décembre 1983.
3Art.
cit. p. 3.
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